FAÇONNEURS DE MÉMOIRES
Pour clore la saison culturelle 2019, le Grand Presbytère de Martre-Tolosane, accueille l’exposition « Façonneurs de mémoires ».
À partir du 30 novembre jusqu’au 22 décembre 2019, cette exposition dresse le portrait bienveillant de celles et ceux qui arborent fièrement cet « âge » dit fragile. Faire de chaque visage une œuvre d’art est, sans qu’il le sache, l’œuvre de chacun d’entre nous. Dès que nous arrivons sur Terre, nous sculptons notre visage. Celui-ci accumule nos joies, nos espoirs, nos désillusions, nos douleurs et frustrations, nos réussites et moments de bonheur…
L’ équipe de l’EHPAD Les Genévriers de Saint-Martory, et Gilles Blandinières, directeur, sont à l’origine de ce projet qui a pris place en mai 2016. Une fois par mois, le couple d’artistes Gérard Lartigue et Juliette Marne ont fait poser des résidents pour réaliser des bustes en terre, des dessins, des photos de manière à enrichir la connaissance de la personne. L’œuvre terminée et patinée est dévoilée au résident avant qu’un autre ne prenne la place de modèle. Résolument optimiste !
L’enjeu : faire des vies des résidents d’EHPAD un trésor esthétique, mis à la portée de cette société qui oublie souvent de les regarder.
Le contexte : pendant un an et demi, un sculpteur et une écrivaine se sont rendus dans une maison de retraite. De leurs rencontres mensuelles avec les résidents est né un projet artistique, ancré dans la réalité sociale.
Devenir de nouveau visibles dans une société centrée sur le « jeunisme », c’était l’enjeu pour les résidents. Montrer que chaque visage contient tous les éléments d’une œuvre d’art, c’est celui des artistes. Cette exposition remet en marche la communication entre générations. Derrière chaque regard des sculptures on devine un monde infini.
À propos de l'exposition
Gérard LARTIGUE
Une première carrière de peintre l’amène à exposer en Suède, aux États-Unis, au Mexique et en Espagne, à l’espace Bateau-Lavoir à Paris… Une découverte de la sculpture en 2007 lui fait lâcher ses pinceaux pour l’argile, le bronze et surtout le marbre. Il a réalisé plus de 200 portraits (commandes privées et publiques), rendant ainsi hommage aux femmes et aux hommes éminents de notre temps. Le sculpteur dépasse la présence figurative pour atteindre cet au-delà qui touche au temps, à l’intangible, aux liens entre la matière et l’esprit. L’art est pour lui le pont entre l’instant présent et l’infini.
Juliette MARNE
Son premier recueil de nouvelles, La Tâche bleue (éd. Auzas, 2014), est primé par les Gourmets de lettres en 2018. Juliette Marne écrit aussi de la poésie. Observatrice des mouvements de la conscience humaine qui touchent le centre de notre vie moderne, elle se base sur le langage comme un moyen pour proposer une cohérence différente à notre existence. Les mots, les symboles, les images et les sons se mêlent sur le papier. Sa plume est incisive et claire.
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