MARTRES-TOLOSANE MIS EN SCÈNE PAR MESCHIA ET TARDIF

Meschia revient à Martres pour une nouvelle saison et, comme Aladin et sa lampe magique, à chaque fois il nous surprend par ses dernières créations.
Plus de céramiques ni d’œuvres graphiques mais une installation qui semble là depuis toujours et dont on se dit aussitôt : mais pourquoi n’y a-t-on pas pensé plus tôt ! Dès l’entrée la magie est instantanée, un monde d’une liberté joyeuse, ou le vrai et le faux, Le coq répondra l’ibis le réel et l’illusion dialoguent dans une langue universelle et accessible et où les mariages les plus improbables sont dans l’ordre naturel des choses. Alors dans une alchimie savante, un esprit villageois et free-style, il sera question de tomates et d’amphores cassées, de sorcières, de vieilles épaves, d’animaux empailles, de cabanon abandonné, de petits cimetières paisibles et nostalgiques, de cris et chuchotements échappés des bustes des empereurs romains et des chatoyantes anciennes faïences, de la rencontre de la Venus de Martres et celle de Lespugue et les masques de Bacchus répondront aux bisons du Tuc d’Audoubert. Les traces ocres des mains de Gargas sur les murs du Presbytère.

Et dans une vertigineuse mise en abîme, l’Orient et L’Occident, le Néolithique et le gothique se mêlent aux grandes respirations artistiques dans notre temps. Fusion des cultures qui s’entrelacent et s’exaltent dans une paisible chimie amoureuse. Un art de pacification et d’harmonie extrêmes.